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Le blog de VIVRE-après-la-SLA

SOURIS à la Vie

9 Novembre 2018 , Rédigé par MIA Publié dans #SOURIS à la VIE-témoignage

 

Ce matin, je voudrais juste vous dire MERCI, merci  pour votre présence sur mon blog alors que je suis moi-même si peu présente désormais.

 

 

Le temps a apaisé le chagrin et la Vie m'a souris à travers deux adorables petites-filles qui ensoleillent mon ciel d'automne... leur papy serait si heureux de les serrer sur son cœur !

 

***

 

Il y a 8 ans, nous étions au cœur d'un cyclone d'une violence inouïe. L'annonce de la SLA ( ou maladie de Charcot ) nous avaient plongés dans l'attente d'une fin inéluctable.

 

 

Extrait de mon témoignage "Souris à la vie"

- sorti en librairie en juin 2011 - et disponible sur les sites en ligne _ 

 

Jeudi 11 novembre 2010

 

Olivier m’a appelé tôt ce matin et m’a suggéré d’écrire une troisième lettre pour Jean-Mi. Ce sera la dernière.

 

« Depuis le jour où le Professeur a prononcé ce mot fatidique S.L.A. comme une sentence sans appel, le temps s’est figé, suspendu à ton souffle. Les semaines se sont écoulées lentement au rythme de la maladie et, en même temps, elles ont filé si vite, nous rapprochant inexorablement d’aujourd’hui.

 

Aujourd’hui, tu t’accroches désespérément à cette machine qui respire à ta place. Tu le fais peut-être pour nous qui, égoïstement, voudrions tant te garder encore un peu auprès de nous. Mais, tu es libre Jean-Mi, … , libre de choisir ce que tu veux vivre ou ne pas vivre, libre de choisir ce que tu peux supporter ou ne pas supporter. Nous serons désemparés par ton départ et en même temps soulagés que toute cette souffrance se soit envolée avec ton dernier souffle. Tu choisiras l’heure et le jour ; la maladie ne t’a pas volé cette liber-té. Nous serons tristes mais si forts en même temps de ton combat perdu d’avance. A aucun moment, tu n’as baissé les bras, bataillant jusqu’au bout sans te plaindre contre l’absurde fatalité.

 

Tu es libre … libre de briser les chaînes qui te retiennent prisonnier de ton propre corps, libre de t’envoler comme l’albatros déployant ses larges ailes au dessus de l’océan déchaîné. N’aie pas peur de cet au- delà ; il ne peut pas être plus terrifiant que la prison dans laquelle la maladie t’a enfermé. Nous serons toujours là près de toi et tu seras toujours là près de nous pour nous donner ta force et nous guider dans les moments difficiles ».

Michèle

 

 

 

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