Dans le sillage du Cid ! -1/2 -
Après les gorges du Régalon, nos pas nous emmènent vers une cité mythique, Avignon, célèbre dans le monde entier par son pont et son festival. J’ai envie de fouler les trottoirs de la cité des Papes dans le sillage de Gérard Philipp qui a fait résonner les murs de la vieille cité de sa célèbre tirade :
« O rage! ô désespoir
!
ô vieillesse ennemie
N'ai-je donc tant vécu
que pour cette infamie... ?
Echaudé par l’incident de la veille, J. a pris le volant sans demander l’avis de Thomas qui la joue discrète !!!.
Après une demi-heure de route, la ville apparaît, cachée derrière les remparts que surplombe l’imposant Palais des Papes. Nous découvrons les ruelles adjacen-tes qui bruissent de l’écho du festival d’Avignon.
Troubadours, bateleurs, musiciens et badauds offrent un spectacle de plein air, vivant et coloré comme au temps du Moyen-Age. Depuis le Rocher des Doms, la vue s’étend sur le Rhône et le curieux Pont d’Avignon
Un petit garçon chantonne :
" Sur le pont d’Avignon,
on y danse, on y danse ;
sur le pont d’Avignon,
on y danse tous en rond... "…
Il m’entraînerait volontiers dans une ronde mais, je préfère regarder à travers les grilles ouvragées qui cachent autant de trésors qu’une caverne d’Ali Baba.
Par des ruelles ombragées, nous gagnons ainsi la rue des Teinturiers et décidons de déjeuner dans un des nombreux bistrots qui la bordent.
Le dépaysement est total : je m’attarde devant les bouquinistes qui ont installé leurs étals, le long de la paisible rivière. Au cœur même de la cité, elle s’étire voluptueusement entre les platanes centenaires qui plongent leurs racines sous les roues à aube, vestiges d’un temps plus ancien.
- à suire -