Une petite BOULE de DOUCEUR
Elle est arrivée par une froide journée d’automne, il y a huit ans déjà.
Elle avait quitté son refuge pour traverser la France, pelotonnée dans les bras de son nouveau maître pour quelques jours encore.
Elle s’est cachée derrière un fauteuil pour mieux observer ces lieux inconnus qu’elle allait désormais partager avec nous. Elle s’est très vite réfugiée sur les genoux de J.Mi dans le grand salon où ils aimaient somnoler tous les deux, indifférents au reste du monde.
Je n’imaginais pas qu’une si petite boule de poils pouvait m’apporter tant de douceur.
Je n’imaginais pas qu’elle me causerait tant de chagrin. Je savais bien qu’elle partirait un jour, mais je n’imaginais pas qu’elle partirait un matin d’été où le ciel était gris et triste à en mourir.
Lorsque j’ai entrouvert les volets de ma chambre, elle attendait devant la fenêtre comme elle l’avait fait tant de fois après avoir gambadé toute la nuit. Elle refusait de sauter pour entrer dans la maison. Je l’ai encouragée. Elle a fini par s’élancer et s’agripper au rebord de la fenêtre en poussant un cri plaintif. Je n’avais jam entendu un miaulement aussi rauque, puis elle est retombée sur la terrasse. Je me suis précipitée dans le salon pour la faire entrer par la porte-fenêtre
Mais elle avait mystérieusement disparu… en quelques secondes seulement !
Je l’ai appelée.
Je l’ai cherchée dans les fourrés.
Je l’ai attendue toute la journée, et le jour suivant
mais elle n’était toujours pas là.
Je me suis décidée à prévenir les voisins, le vétérinaire
J’ai même posté une annonce sur Internet via le site chat-perdu.org
Pour tromper mon ennui, j’ai décidé de couper les fleurs fanées
qui envahissaient les buissons.
Quand je me suis retournée, elle était là, allongée sur les graviers.
Elle me regardant de ses yeux malicieux comme si de rien n’était. Elle a réapparu aussi mystérieusement qu’elle avait disparu. Elle est allée faire un petit tour du côté de sa gamelle et est repartie vivre sa vie de chat... et peut-être retrouver son amoureux ?
***
Je n’ose pas imaginer le jour où, après une dernière caresse, ma jolie Cléo partira pour le paradis des chats .