La VIE serait-elle un puzzle ?
Jouer avec des cubes
Lorsque je n’étais encore qu’une toute petite fille, j’aimais jouer avec de simples cubes en bois. En ce temps là ( le temps des dinausores selon mes enfants !!! ), les jouets n’avaient rien de comparable avec ceux d’aujourd’hui, si sophistiqués que parfois nos chérubins s’en détournent bien vite pour jouer avec l’emballage ou la ficelle du cadeau si chèrement payé par des parents désappointés.
Sur chaque face de mes cubes d’antan était collé un fragment d’image. Une fois les cubes correctement assemblés, je voyais apparaître un beau paysage, un animal sauvage ou tout autre dessin qui enjolivait mes jeux de petite-fille. Je crois même qu’il y avait plusieurs possibilités selon la manière dont on réunissait les cubes... ce qui multipliait le plaisir de la découverte.
Une patience d’ange
En grandissant les cubes ont laissé la place à des puzzles aux pièces de plus en plus petites. L’exercice devenait de plus en plus compliqué, demandant une patience d’ange. C’est peut-être la raison pour laquelle je m’en suis détournée. Je n’avais qu’une envie : brûler les étapes et trouver tout de suite la solution.
Inutile de dire que bien des puzzles ont fini leur vie au fin fond d’un placard, toutes les pièces rassemblées dans un joli fouillis qui ne ressemblait à rien.
La Vie serait-elle un puzzle ?
A l’automne de ma vie, je sais que je ne saurai jamais, mais je me dis que la Vie est peut-être un puzzle géant et qu’il nous faut apprendre à en assemble les pièces pour en comprendre le sens.
Si je prends le temps de regarder en arrière, je m’aperçois que, jour après jour, les pièces de ce puzzle s’assemblent pour en faire un tableau vivant malgré des bavures que j’aurais voulu éviter à tout prix.
Mais peut-on réussir un beau tableau sans retouche ?
Je suis le pinceau de ce tableau et la Vie en est le peintre.