L'accident de Mika Hakkinen -1/2-

Vous le savez : les chats ne font pas des chiens. Ceci pour vous dire que l’histoire qui suit a été écrite par mon fiston ( encore lui ) alors qu’il était en classe de 5e. Le prof’ a toujours cru que nous l’avions aidé à rédiger sa rédaction ce qui lui a valu quelques remarques acerbes de sa part. Il a rédigé ces lignes tout seul : étonnant pour un enfant de cet âge... inutile de vous dire qu’il est passionné de Formule 1.

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« Bonjour, je m’appelle Mika Häkkinen j’ai 31 ans, je suis allemand. Mon métier ? pilote de F1 à l’écurie Mac Laren. La F1, c’est ma passion ; enfin, c’était ma passion…

Cela se passe le dimanche 1er Mai 1994 au grand prix de St Marin en Italie. J’étais nerveux, car je venais de finir les tours de piste pour la classification officielle au warn-up. J’attendais les résultats dans la F1 avec le moniteur sous les yeux. Mon coéquipier, était troisième sur la grille de départ ; moi, j’espérais être dans les premiers. Tout à coup, les résultats s’affichèrent :

    - 1er Ayrton SENNA

    - 2 SCHUMACHER

   - 3 Jean ALESI,

  - 4 Damin HILL

  et 5... M. HAKKINEN.

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« Oui, formidable ...bravo Mika ! », s’exclamèrent les mécanos. C’était un record pour moi. Mais tout n’était pas joué. Au départ, à 13 h.30, il allait falloir tenir pendant 59 tours. Fier de moi, j’allai rejoindre Jean ALESI pour lui faire part de ma performance.

Après le déjeuner, je regagnai l’écurie, enfilai ma combinaison, pris mon casque et allai rejoindre les mécanos et la F1 sur la piste. Il était 13 h, il faisait très chaud ; je transpirais dans ma combinaison ; je me concentrais, je revoyais dans ma tête tous les virages de la piste, les trois chicanes ; j’espérais faire un podium, mais je n’y pensais pas trop. Je rentrai dans la F1 et me concentrai encore sur le parcours, puis j’embrayai, je passai la première. Soudain, « l’arbre de Noël » s’alluma : rouge, rouge, vert ! J’écrasai la pédale d’accélérateur… c’était parti !

Après vingt trois tours de piste sans problème, passé quatrième, je dus effectuer un changement de pneu et me ravitailler en essence ; je parcourus encore trois tours et je rentrai au stand.

Les mécaniciens, plus rapides que l’éclair, changèrent les pneus en quelques secondes ; il ne restait plus qu’à faire le plein ; dans mon rétro, j’aperçus les mécanos qui branchaient le tuyau…

Soudain, l’essence gicla dans tous les sens et là, je compris ! La sécurité qui aurait dû bloquer le tuyau contre la bouche à essence n’était pas enclenchée, ce qui fait que, sous la pression, le tuyau s’était décroché. Dans un réflexe fulgurant, je dégrafai ma… Trop tard… l’essence s’enflamma tout autour de moi ! J’étais entouré par les flammes. Les mécaniciens, eux, étaient transformés en torches vivantes ; moi, j’étais impuissant ; ma ceinture s’était sectionnée et, pris de panique, je ne pensai même pas à sortir de la F1. J’étais tellement affolé que je ne me rendis pas compte que mes jambes brûlaient. J’entrevis des mécaniciens avec les extincteurs, puis plus rien … je m’évanouis.

- à suivre -