La chaîne de l'amitié de la SLA - 2/2 -
C’est alors que j’ai réalisé combien les personnes qui ont vécu le même drame se retrouvent à travers mon livre « Souris à la vie ». Déjà, la semaine dernière, j’avais longuement parlé avec Patricia, elle-aussi veuve d’un malade SLA.
Tous les messages que je reçois, me touchent beaucoup car ils font ressurgir des souvenirs encore proches et douloureux. Ces personnes savent que je peux comprendre leur peine, leur désarroi, leur inquiétude face à un avenir qui semble bien sombre. Je suis passée par là, il y a encore si peu d e temps !
Après le décès de JMi, je me sentais « bancale ». J’ai eu la chance de pouvoir m'appuyer sur une « béquille » solide comme un roc. Aujourd’hui, je vais mieux ; si je peux, à mon tour, servir de « béquille », je le ferai volontiers.
Nos époux(es) ne sont pas très loin de nous ( juste invisibles à nos yeux ). Ils ne voudraient pas que nous baissions les bras, que le chagrin brise notre envie de vivre. ILs ont fait preuve de tant de courage face à la mort. Nous ne pouvons pas les décevoir en renonçant à vivre.
Ils se créent, ainsi, entre toutes ces familles éplorées, une véritable chaîne de l’amitié, chacun essayant, tant bien que mal, de réconforter l’autre par des paroles d’encouragement, d’apaisement et le lien invisible qui les relie toutes ; c’est la SLA !