La SLA et moi
3285 jours depuis ce 10 novembre 2010 où tu as brisé tes chaînes. La SLA t’avait enfermé dans une drôle de prison, sans murs ni barreaux mais pourtant impénétrable.

Je suis incrédule en écrivant ces lignes. Cela me parait si loin et si proche en même temps. Deux petites têtes blondes sont venues réchauffer ces jours sombres. Leurs sourires, leurs câlins, leur envie de vivre sont autant de signes de ta présence, surtout quand Lia appelle « Papé » alors que nous ne lui avons pas encore parlé de toi.

Depuis ce samedi de novembre qui ne s’effacera jamais de nos mémoires, bien d’autres malades de la SLA t’on rejoint en passant de l’autre côté du miroir. A ce jour, la SLA est toujours incurable, laissant plus ou moins de jours à la vie.

J'invite tous ceux qui aujourd’hui espèrent, veulent croire que la médecine ne les abandonnera pas au bord de la route, à écouter ce Requiem de Mozart que j'ai tant écouté quand la tristesse me rattrapait.