Si on devait MOURIR demain !
Cette chanson nostalgique de Pascal Obispo me trotte dans la tête depuis plusieurs jours.
« Si on devait mourir demain
Qu'est-ce qu'on ferait de plus,
Qu'est-ce qu'on ferait de moins
Si on devait mourir demain
Moi, je t'aimerai... moi, je t'aimerai
…
et toi, qu'est-ce que tu ferais ?
…
Et toi, dis moi, est ce que tu m'aimeras
Jusqu'à demain et tous les jours d'après
Que rien, non rien, ne s'arrêtera jamais
… Si on avait jusqu'à demain
Pour vivre tout ce qu'on a rêvé ».
La SLA a le triste privilège, comme toutes les autres maladies incurables, de nous mettre face à face avec la mort. Ce qu’on évite soigneusement d’évoquer tout au long de la vie devient une réalité incontournable. Après les premiers instants de stupeur et de fureur devant une telle injustice, le passé apparaît comme un paradis perdu et le futur comme un Eden inaccessible. Il reste le présent, seule porte de secours pour vivre jusqu’à l’ultime instant de vie… malgré la maladie.
Mais, finalement c’est peut-être, à ce moment là, qu’on ose se dévoiler et exprimer avec sincérité l’essentiel d’une vie qui s’échappe inexora-blement.