Méchante maman !

La semaine dernière, Marie-France nous disait qu’elle était une méchante maman car elle avait refusé d’offrir à son fils une crêpe au Nutella… j’ai fait bien pire ! J’ai jeté le doudou de mon fiston ( enfin… ça c’est ce qu’il raconte dans une rédaction écrite en 1994 alors qu’il était au collège en classe de 6e ! )

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C'était un vendredi après-midi. Maman cuisinait et Papa bricolait.

Je rentrai de l'école, je délaçai mes chaussures, les posai sur le seuil de la porte et allai ranger mon sac et mon manteau dans ma chambre ; puis, je ressortis pour aller regarder la télé, mais sans que je sache pourquoi, il me semblait que quelque chose manquait sur mon lit. Sans y retourner, et tout en regardant les dessins animés, j'essayais de revoir tous les coins et recoins de ma chambre… je ne voyais rien d'anormal. Pourtant, il me semblait que quelque chose manquait.

"-Tant pis, ce n'est que mon imagination " me suis- je dit.

Une demi-heure plus tard, cette idée me tracassait toujours. Je me décidais finalement à retourner dans ma chambre, et, là, alors que je l'avais laissée le matin même, sur mon lit, bien pliée, bien rangée, ma couverture verte avait disparu. Eh oui ! ce petit carré de tissu vert, tout déchiré, tout chiffonné, n'était plus là. Ce petit chiffon m'avait été offert par ma grand-mère à ma naissance. Si elle venait à mourir, j'aurais un tas de souvenirs qui me reviendraient grâce à elle. J'y attachais beaucoup d'importance.

Sans perdre un instant, je cherchai partout dans la maison : sous les lits, sur le frigo, dans le salon et même dans la douche. En vain ! Elle n'était nulle part. Sans me décourager, j'allai demander à maman si elle ne l'avait pas vue. Elle me répondit que non. Je décidai alors de chercher encore et partout, jusque dans la poubelle, mais, toujours rien. Avec un dernier espoir, je redemandai à maman :

     "- As-tu vu ma couverture ?

     - Laquelle ?

     - La verte .

     - Ah ! Je l'ai mise à la poubelle, elle est toute déchirée; tu n'en as plus besoin maintenant; tu es grand ", me répondit-elle.

Alors là, quel choc / J'étais désespéré. Ce qui, pour maman, était un vulgaire chiffon, était pour moi un souvenir comme un album-photo. Jeter cette couverture qui avait tant d'importance …Je me suis finalement résolu à l'oublier ; mais, malgré ma peine, elle sera toujours quelque part en moi."

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Cette histoire ,’est que pure fiction . La couverture en question est toujours soigneusement pliée dans le placard de la chambre de mon fils qui aujourd’hui à 32 ans !